C’est un événement inattendu dans la guerre qui oppose la CGT et la CFDT au sujet de l’usine Renault de Sandouville (Seine-Maritime). Jeudi 7 mai, la CGT avait obtenu la fermeture du site, le tribunal du Havre estimant que le protocole sanitaire validé par la direction, la CFDT, CFE-CGC et FO, était insuffisant pour garantir la protection des salariés face au Covid-19. Une position jugée « irresponsable » par le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. « La réalité, c’est que l’usine va rester fermée lundi et que 700 intérimaires vont être renvoyés chez eux. C’est pas un service rendu aux travailleurs », avait déploré M. Berger.
Deux jours plus tard, samedi 9 mai, apparaissait sur le compte Twitter de la section Info-Com’, chargée de défendre les travailleurs dans le secteur de l’information et de la communication, un montage, supprimé dès le lendemain du fait de son caractère homophobe. Il montrait le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, et le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, habillés de vêtements en cuir noir, d’un harnais et portant un collier de chien, posant sur un canapé, sous le titre « Sado et Maso, une production Medefdt ».
La centrale CGT condamne le montage
« Ces affiches sont ignobles. Elles sont une insulte pour l’ensemble des salariés et agents qui votent pour la CFDT, ainsi que pour ses adhérents », a estimé la CFDT dans un communiqué publié dimanche, condamnant « avec la plus grande fermeté » cette campagne. « Les différends syndicaux ne justifient aucun acte calomnieux envers les personnes, aucune attaque dégradante et aucun message à caractère homophobe », a ajouté la confédération.
Le montage a également été condamné « sans aucune réserve » par la centrale de la CGT, dans un tweet, dimanche, estimant que « ce type de communication ne fait que décrédibiliser l’action syndicale ».
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